Un hameau léger
à Trémargat (22)

Petite commune de 14 km2 et de 200 habitants, Trémargat est renommée pour son dynamisme, sa créativité et sa vie sociale animée.
Ce village du Centre Bretagne compte en effet un café associatif dynamique, des gîtes, une épicerie associative bio et locale, mais également une base nautique et nature au bord du lac ainsi qu’une ferme pédagogique.
Trémargat vu d'ailleurs

Située sur une veine granitique, la commune de Trémargat offre aussi des paysages sauvages composés d’énormes rochers qui ne sont pas sans rappeler ceux de Huelgoat. Cette nature est impressionnante : le bruit de l’eau s’aventure entre les rochers tandis que les arbres centenaires habillés de mousse créent une atmosphère reposante. De cette manière, ce bel environnement nous invite à prendre notre temps.

Trémargat, c’était aussi, au départ, une commune dont la terre granitique n’encourageait pas les installations agricoles. Pourtant, nombreux sont ceux qui sont venus s’y implanter pour y développer des projets agricoles en tous genres (élevage, maraîchage, boulangerie…). Ses habitants proposent donc de belles alternatives alimentaires au sein du territoire centre breton.

Le Hameau léger prend place sur un terrain situé à proximité du bourg, de telle sorte qu’il est facile de s’y rendre à pied ou à vélo.

Il est situé précisément ICI

Le terrain, en pente, et exposé ouest, est au plus près des commodités proposées par la commune (café, épicerie, machine à laver collective, salle des fêtes, mairie),
Peu visible depuis la route principale, du fait de haies bocagères, il est desservi par les réseaux d’eau et d’électricité.
N’existant pas de réseau d’assainissement collectif à proximité, le collectif et la commune ont choisi d’opter pour des systèmes d’assainissement écologiques (phytoépuration ou pédoépuration).
Animé par l’envie d’embellir et d’enrichir le lieu, le collectif souhaite dessiner une mare près d’un chêne isolé, créant une bulle propice à la détente, aux retrouvailles, et à l’installation de nouveaux habitants (végétaux, animaux…).

Le terrain est aménagé de manière à permettre l’accueil de 9 habitats ainsi que des espaces communs et une aire de stationnement mutualisée et perméable, en partie haute du terrain, de manière à privilégier les cheminements doux sur le reste de la parcelle.

L’accès véhicule actuel sera conservé, tandis qu’un autre accès sera créé en contrebas du terrain afin que l’ensemble des emplacements soient accessibles en cas de besoin ponctuel (déménagement, construction, urgences etc.)

Les espaces communs regrouperont des infrastructures partagées entre les habitants (buanderie, cuisine partagée, salle commune, chambre d'amis...) dans le but de mutualiser des équipements, de réduire le coût des habitats individuels et de créer du lien social.

Le positionnement des emplacements a été déterminé de manière à privilégier les apports solaires, la vue et l’intimité vis-à-vis des autres habitats. Les habitats devront, dans la mesure du possible, être adaptés à la pente et non l’inverse.

Les talus et les haies bocagères situées en limite de propriété devront être conservés et densifiés; des haies constituées d’essences locales et variées seront plantées pour créer de l’intimité entre les différents emplacements et protéger des vents dominants.

Les emplacements pourront être raccordés aux réseaux d’eau et d’électricité, auxquels les habitants choisiront ou non de se brancher. Un système d’assainissement écologique (phytoépuration, pédoépuration…) sera mis en place.

La commune louera le terrain à l’association de gestion, composée des habitants, par le biais d’un bail emphytéotique. L’association sera solidaire du paiement du loyer, gérera les arrivées, les départs, l’élaboration et la modification du règlement intérieur, etc.

Pour faciliter le financement du projet (accès au crédit) et son accès au projet à des personnes avec des moyens financiers limités, la commune finance les dépenses liées à l’aménagement du terrain (études, terrassement, voirie, réseaux, divers) et à la construction d’espaces communs. Des subventions permettront de réduire le coût du projet.

Le montant du loyer visera à rendre l’opération financièrement neutre pour la commune, en amortissant les coûts d’investissement et les éventuels intérêts d’emprunt (sur une période qui reste à définir, mais qui devrait avoisiner les 25 ans), tout en garantissant un coût raisonnable pour les habitants. Il dépendra donc du coût final du projet, lié aux choix de conception du groupe d'habitants choisi (surface des espaces communs, matériaux...), à son implication dans d'éventuels chantiers participatifs et au montant des subventions. Il ne pourra pas dépasser 150€ par foyer et par mois (incluant l'accès aux espaces communs et hors aides au logement).

Les futurs habitants devront donc prendre en charge les frais de notaire, la taxe d’aménagement et l’entretien des espaces communs.

Sur le plan relationnel, il ressort que le projet suscite de l’enthousiasme dans la commune pour son caractère écologique et solidaire et parce qu’il représente l’opportunité d’accueillir de nouveaux habitants souhaitant participer au dynamisme de Trémargat.

Certains habitants sont déjà installés dans le secteur en attendant que le permis et les travaux soient réalisés.
Le permis sera obtenu à l'hiver 2024-25 et les travaux d'aménagement et du bâtiment commun seront réalisés sur l'année 2025. Les premiers habitants devraient pouvoir s'installer en 2025 sur site !

Pour l’instant, La Fable regroupe plusieurs foyers composés de personnes seules comme de couples avec et sans enfant. Certains d’entre nous se sont rencontrés lors du weekend organisé par Hameau Léger, weekend qui avait vocation à présenter le projet et à mettre en lien des personnes intéressées par le futur hameau léger. C’est donc depuis octobre 2022 que la majorité des membres du collectif œuvrent ensemble pour faire germer ce projet d’habitat participatif.

D’autres ont rejoint le collectif alors que l’aventure avait déjà démarré, apportant un petit vent de fraîcheur et de nouveaux regards à propos du projet.

Si notre collectif comporte à l’heure actuelle un enfant et une personne retraitée, il n’en demeure pas moins qu’une majorité des membres de la Fable est relativement jeune (entre 25 et 30 ans). Nous aspirons à davantage d’intergénérationnalité, et serions heureux·ses de faire évoluer ce collectif en y incluant de nouveaux foyers !

Si ce projet nous a fédérés, c’est parce que nous étions toutes et tous animés par l’envie de vivre différemment, de manière plus harmonieuse avec des valeurs d’écologie et d’entraide, valeurs qui tissent un lien solide entre nous.

De fait, après de longs et riches échanges, il a été convenu, que le collectif La Fable souhaite avant tout créer un lieu de vie collectif léger et jovial pour habiter de manière plus sobre, solidaire et ancrée dans sa contrée. C’est ensemble que nous avons décidé de chausser nos plus belles bottes, et de nous mettre en route vers Trémargat, en vue de nouvelles aventures, à partir desquelles nous espérons pouvoir raconter des histoires. Des histoires dans lesquelles la joie, le vivre-ensemble et l’écologie seront des protagonistes à part entière. Des histoires qui auront le pouvoir d’ouvrir des portes et de décaler les regards. Des histoires qui amèneront ceux qui les écoutent à imaginer d’autres possibles en terme d’habitat, mais aussi de vivre ensemble.

La Fable se réunit toutes les semaines afin de discuter des sujets en cours, de faire le point sur les avancées, les tâches à effectuer, etc.

Une fois par mois, la Fable effectue ce qu’elle appelle une “réunion émotion”, durant laquelle chaque membre peut partager ses ressentis, son état émotionnel du moment, qu’il concerne le projet ou d’autres pans de sa vie.

Mais bien heureusement, La Fable, ce n’est pas seulement des réunions. C’est aussi des bonnes bouffes, des jeux de société, des balades ou des virées culturelles… Ce sont ces temps informels qui nous mettent en lien, d’une manière qu’aucune réunion ne saurait le faire ! D’autant qu’étant aujourd’hui 6 membres à résider sur des communes alentour de Trémargat, il nous est plus facile de nous retrouver le temps d’une pause.

Les échanges avec la mairie sont, eux aussi, très réguliers. Le collectif dans son ensemble retrouve aussi, à hauteur d’une fois par mois, les membres du COPIL, pour une réunion de concertation durant laquelle d’autres partenaires sont parfois invités (ex : architecte, constructeur, etc).

Un ménage (ou un foyer) c’est un ensemble de personnes qui vivent sous le même toit. Cela peut être :

• une personne seule
• un couple
• un couple avec un enfant
• une personne seule avec un enfant
• etc.

Oui, il reste de la place pour plusieurs foyers. N’hésitez-pas à nous contacter si vous souhaitez nous rencontrer et discuter du processus d’inclusion !

Si certains futurs habitants ont déjà leur habitat (par exemple une tiny house), la commune étudiera la possibilité de trouver des opportunités d'installation temporaire en attendant la fin des travaux d'aménagement. Une autorisation temporaire d’installation devrait être envisagée.

Les habitats feront maximum une quarantaine de m2 au sol. Il faudra que les habitats « soient facilement et rapidement démontables » pour entrer dans le cadre de la loi. Donc c’est une contrainte qui limitera la taille des habitats.

La plupart des emplacements font 300m2, tandis que deux autres font 150m2. De nombreuses parties du terrain restent à l’usage collectif, mais les parcelles sont toutefois assez grandes pour que chacun puisse aménager son terrain selon ses envies. De l'intimité sera créée par l’implantation de végétation.

Oui, si un foyer a besoin de plus de place, il peut agrandir son habitat (ou ajouter un petit habitat supplémentaire sur son emplacement déclaré pour accueillir des résidences démontables) sans déclaration d'urbanisme complémentaire, en respectant les dispositions du RNU et du permis d'aménager. Il devra également se soumettre au règlement intérieur du hameau léger (par exemple en demandant l'autorisation au collectif d'habitants si une telle règle y a été inscrite).

Non, ce n’est pas possible sur ce projet. L’idée est que chaque foyer soit propriétaire de son logement et participe équitablement à la gestion du lieu, sans qu’il y ait de bénéfice fait par un privé.

Oui, ils entreront dans la catégorie des "résidences démontables constituant l’habitat principal de leurs utilisateurs". Il sera donc nécessaire que ce soit des résidences principales. Par ailleurs, c'est cohérent avec le souhait de la commune qui veut amener de la vie à l'année.

Les personnes résidant sur le lieu seront considérées comme tout autre habitant de la commune : elles seront assujettis aux impôts locaux, pourront voter sur place, auront un justificatif de domicile…

C’est l’association d’habitants qui sera titulaire du bail emphytéotique. Ensuite il pourra y avoir une sous location de l’association à chaque foyer, mais pas nécessairement. Cela dépend des besoins de chaque groupe (transmission en cas de décès, divorce, etc). Hameaux Légers a travaillé avec un notaire et une juriste pour établir les différents cas possibles et accompagnera le collectif à définir ses besoins puis travaillera avec un notaire / une juriste pour réaliser le montage juridique qui répondra à ces besoins spécifiques. Il n’y a pas de modèle type car les besoins diffèrent.

Le bail emphytéotique donne une immense sécurité au locataire, proche de celle d'un propriétaire. La seule situation où le bail peut être rompu est en cas de non paiement du loyer pendant 2 ans consécutifs, ou dans le cas où l'emphytéote (le locataire) détruirait consciemment le terrain.

Pour les arrivées, il y a un processus avec plusieurs jalons, où la personne en inclusion vient passer du temps, et s’investit graduellement jusqu'à ce que le groupe décide officiellement de son inclusion ou non.

Lors d'un départ, il y a 3 possibilités :

• L'habitat est démonté ou déplacé puis réinstallé ailleurs par son propriétaire
• L'habitat est démonté ou déplacé et revendu à une tierce personne qui l'installe ailleurs
• L'habitat est transmis à un nouvel arrivant, avec l'accord du collectif
• L'habitat est démonté, déplacé ou composté en cas de départ, notamment pour le cas où il n'y aurait pas d'accord entre un nouvel arrivant, le collectif et la personne en partance

Oui. Parmi les projets où des personnes habitent déjà on peut citer le hameau léger du Placis, près de Dinan, ou l'écovillage du Bel Air. D'autres projets sont également en train d'être montés à Plessé, près de Redon, à Commana (Monts d'Arrée) et à Guipel (près de Rennes). Vous pouvez retrouver la liste des projets accompagnés par l'association sur cette page.