Voici les relations des 5 phases du “Nous” que nous abordons en détails dans cette ressources :

Le pseudo-nous correspond à une phase où les membres se découvrent pour la première fois. Chacun·e observe les autres avec prudence, sans toujours se dévoiler pleinement, et reste centré sur ses propres ressentis et attentes. À ce stade, le collectif n’agit pas encore comme une entité unifiée, et les mouvements d’entrées et de sorties sont fréquents, reflétant une période d’auto-évaluation et d’exploration. Pour structurer cette étape, il est utile de créer un premier cadre, comme une charte définissant les valeurs et intentions communes, et d’organiser des rencontres ou des temps de vie partagés afin de favoriser les échanges et de poser les bases d’une dynamique collective.
La phase du nous symbiotique est marquée par un élan fusionnel, où le désir de faire ensemble domine. Les qualités de chaque membre sont mises en avant, parfois au point de gommer les différences individuelles pour privilégier une forme d’uniformité. Cette étape est essentielle pour construire une culture commune, riche en anecdotes et en souvenirs partagés, mais elle reste souvent peu orientée vers l’action concrète. Pour accompagner cette dynamique, il est important de mettre en place un premier cadre relationnel, qui permet de clarifier les attentes et de structurer les interactions au sein du groupe.
Avec le nous conflictuel, les leaders émergent et les différences s’affirment, révélant des facettes moins évidentes des membres. Cette phase, souvent perçue comme difficile, est pourtant cruciale : elle permet de tester les outils de gestion des tensions et de renforcer la cohésion du groupe. Les conflits, lorsqu’ils sont traversés avec bienveillance, deviennent fertiles et transforment le collectif en une entité composée d’individus plus authentiques et affirmés. Pour naviguer cette étape, il est essentiel de mettre en place un cadre de sécurité, qui ne cherche pas à éviter les conflits, mais à les gérer de manière constructive.
Le nous mature se caractérise par une capacité collective à traverser les conflits, à travailler ensemble et à communiquer avec transparence. Chaque membre est souverain·e de ses émotions et en confiance pour s’exprimer librement. Le groupe devient alors efficace, créatif et performant, capable de gérer les départs ou les exclusions avec sérénité. Cette maturité permet au collectif de se concentrer sur ses objectifs tout en préservant l’harmonie et le respect mutuel.
Dans la phase du nous équipe, les échanges sont fluides, les rôles et les tâches sont répartis avec l’assentiment de tou·tes. L’équipe est engagée vers un objectif commun, avec une communication directe, sans manipulation ni non-dits. La solidarité, la confiance et l’acceptation des différences sont les piliers de cette étape, où l’efficience et la complicité atteignent leur paroxysme. Les hauts et les bas sont vécus comme des étapes naturelles, et le collectif avance avec résilience et détermination.
Ces phases ne sont pas figées : un collectif peut revenir à des étapes précédentes, notamment lors de l’intégration de nouveaux ou nouvelles membres. Chaque individu doit vivre ce cycle pour contribuer pleinement à la dynamique du "nous équipe". Le collectif, en constante adaptation, vacille parfois, mais c’est précisément cette capacité à se réinventer qui lui permet de grandir et de se renforcer.
Si vous souhaitez aller plus loin de cette apprentissage de la vie des “Nous”, nous recommandons les ressources de l’Université du Nous et notamment ce cours vidéo disponible en ligne :
Des ressources graphiques pour organiser un atelier avec votre collectif sur les “Nous” sont disponible à partir de ce lien.

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